"Aujourd'hui Meursault est mort, Rendez-vous avec Albert Camus", de Salah Guemriche
Curieusement rentré en grâce dans les années 1990 (coïncidant avec la "décennie noire" algérienne), Albert Camus semble devenu une icône intouchable, l'image d'un Juste au-dessus de la mêlée ayant gardé les mains pures, d'un parangon de la lucidité. Il aurait même, pour certains «ténébrions», eu raison avant les autres, «dédouanant [ainsi] moralement» la France de sa responsabilité...
La question algérienne, refoulée dans l'oeuvre de cet écrivain, est en effet encore largement taboue dans notre société. Insidieusement, «l'idéologie coloniale continue à occuper les esprits, tout comme elle occupe les dictionnaires», dans une sorte de «néantisation» de «l'Arabe», du colonisé.
D'où l'extrême frilosité des éditeurs et de la presse, peu enclins à heurter l'opinion. Et, en cette année célébrant le centenaire de la naissance du célèbre écrivain, les auteurs algériens semblent peiner à faire publier et diffuser leurs livres sur Camus.
Le talentueux Salim Bachi a ainsi été contraint de changer d'éditeur pour faire paraître Le dernier été d'un jeune homme à la rentrée littéraire, tandis que Salah Guemriche a dû se rabattre sur un e-book dont la version papier tarde à venir ...
Pourtant, Aujourd'hui Meursault est mort, cet essai-fiction d'une grande vivacité d'écriture dont le titre reprend l'incipit malicieux, véritable régal d'humour, d'intelligence et d'érudition, n'est en rien fondé sur le ressentiment mais plutôt sur un «respect critique». Salah Guemriche, qui a lu tout Camus et analysé toutes ses prises de position, y adopte une approche originale de l'homme et de son oeuvre qui n'est en rien polémique, une approche d'une grande honnêteté intellectuelle, à la fois ludique et très sérieusement documentée, caustique mais jamais haineuse. Seulement, «[son]soleil» à [lui] ne tue pas les questions, il les perpétue».
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«Mon choix à moi : celui de vous parler, au lieu de nourrir ce ressentiment qui dévore encore mes frères», parler pour «me rapprocher de vous au plus près possible».
Pour tenter d'approcher la vérité, de comprendre le vrai Camus, Salah Guemriche va le rejoindre sur son terrain, l'affrontant loyalement avec ses propres armes.
Il va ainsi partir de la littérature pour amorcer sa fiction en prolongeant L'étranger, situant son action à Alger. Et les deux protagonistes de cet essai-fiction vont parcourir une cité a-temporelle et quasiment désertée de ses habitants renvoyant à cette ville d'Alger étonnamment amputée de ses «indigènes» dont ce roman devait donner, aux yeux de son auteur, «l'expérience charnelle».
Le premier d'entre eux est le fils de l'Arabe tué par le héros de Camus dans L'étranger, auquel Salah Guemriche donne existence et qui est en droit de demander des comptes au créateur de Meursault, l'assassin de son père. Un héros auquel il va offrir un interlocuteur imaginaire, un mort surnommé «Monsieur Albert», reprenant la technique du «dialogue implicite» utilisée par Camus lui-même dans La chute.
Le fils de l'Arabe, partageant de nombreux traits avec l'auteur - peu avare en autocitations -, représente bien plus qu'un individu : «nous sommes tous, ici, les fils de l'Arabe». Et c'est au nom de tous qu'il va entraîner Monsieur Albert à aborder cette question algérienne refoulée dans un dialogue un peu forcé, le contraignant à répondre, lui qui préférait esquiver et répondait «rarement à ses interlocuteurs indigènes». Un «dialogue inégal (...) mais vrai et sincère» car tous les propos attribués à Camus sont puisés dans ses livres, dans ses chroniques et ses diverses interventions.
Ce dispositif d'une efficacité remarquable met l'auteur de L'étranger face à ses contradictions et ses ambiguïtés, à ses tergiversations et à «ses déclarations en dents de scie», à ses petites compromissions. Le fils de l'Arabe - auquel aucun fait ne semble avoir échappé - souligne de plus tous ses refus d'agir et ses nombreux silences criants, comme ses engagements courageux, lui faisant gentiment la leçon et prenant aussi sa défense à certaines occasions. Et tout cela révèle le profond malaise d'un homme déchiré, incapable de choisir, d'un homme complexe, «avec ses doutes et ses limites, avec son orgueil aussi, et sa sincérité» qui, finalement, ne savait peut-être plus toujours très bien lui-même ce qu'il pensait...
Et, parlant comme le fils de l'Arabe «au nom du père», Salah Guemriche place avant tout ce «rendez-vous avec Albert Camus» (sous-titre de l'ouvrage) sur le terrain universel de l'humanité, terrain occupé de manière un peu abusive par la belle image du Prix Nobel. Mais s'il a «la sentence à la bouche» il a aussi «le pardon au coeur».
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Aujourd'hui Meursault est mort comprend quatre parties - dont une introductive un peu à part –, elles-mêmes divisées en courts chapitres aux titres souvent savoureux semblant à première vue un peu hétéroclites .
C'est que Salah Guemriche est un maître de la digression, non de ces ennuyeux méandres où s'englue la pensée d'un écrivain, mais du foisonnement bondissant d'une pensée étoilée qui ne perd jamais le fil, procédant «à tours et à détours» pour mieux cerner son sujet. Il distrait ainsi son lecteur, l'amuse et l'instruit tout en le menant habilement là où il désire le conduire, sans se montrer pesamment démonstratif.
La première partie s'ouvre sur l'exécution de Meursault sur la place Barberousse. Dans la foule des badauds, un homme en trench-coat et feutre noir remarque un jeune arabe, une sorte de «bateleur» sur son étal, qui ne lui est pas étranger. Intrigué, il l'aborde, et le jeune homme, répondant, se révèle vite d'une insolence moqueuse et provocatrice plutôt agaçante...
Cette partie est prétexte à une débauche d'imagination, de fantaisie et d'humour, l'auteur, sautant souvent du coq à l'âne, enchaînant les pirouettes et jonglant avec les mots. Une partie absolument hilarante qui ne fait pas rire que le lecteur puisqu'elle finit par rompre la glace entre les deux interlocuteurs réunis dans un même fou-rire. Curieuse façon de traiter d'une exécution capitale qui a de plus été retransmise dans tout Alger sur des «écrans géants» ! Un spectacle perturbé par une éclipse de soleil semblant remettre en cause ce prétendu «bras armé du hasard» qui aurait motivé le crime de ce «meurtrier innocent» condamné dans L'étranger, non pour avoir tué un Arabe, mais pour n'avoir pas pleuré sa mère lors de son enterrement. «Le hasard aussi, ça s'empêche, Albert» !
Camus s'est ainsi refusé à nommer cet Arabe, lui déniant toute existence, or «rien n'[est] plus important qu'une exécution capitale», annonce l'épigraphe tirée de ce même roman. Pourquoi donc cet écrivain et farouche adversaire de la peine de mort a-t-il ainsi exécuté dans son livre un Arabe innocent ? C'est cet élément capital que va éclairer Salah Guemriche dans le dialogue fortement étayé qui s'engage dès la deuxième partie entre les deux interlocuteurs, amenés à se revoir chez le jeune homme ou au cours de promenades pendant lesquelles ils déambulent ensemble dans les rues d'Alger. Une occasion pour l'auteur, reprenant sa démarche d'Alger la Blanche (1), de nous enchanter de ses mille anecdotes et citations témoignant d'une grande culture, très éclectique et notamment littéraire.
1) Alger la Blanche, biographies d'une ville, Salah Guemriche, Perrin, 2012
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Aujourd'hui Meursault est mort est un livre dérangeant et salutaire où Salah Guemriche, levant l'immunité dont jouit Albert Camus, exerce son légitime droit d'inventaire, redonnant place au contexte dans l'oeuvre de l'écrivain et notamment dans L'étranger.
Comme Edward Saïd, l'auteur refuse de voir dans Meursault «une parabole de la condition humaine». A ses yeux, gommer l'identité du personnage de l'Arabe c'est confirmer «la primauté coloniale par l'inégalité de traitement des protagonistes». Et on ne peut pas se poser «en théoricien de l'absurde et du non-sens lorsqu'on a du sens, beaucoup de sens sur les mains». Camus a certes témoigné de la misère et de l'injustice qui frappaient l'un des peuples d'Algérie, et c'est tout à son honneur, mais il a été incapable de «remettre en question (...) le système colonial en tant que système arbitraire illégitime et surtout foncièrement raciste» :
«Au commencement fut l'effraction coloniale, Albert, un viol contre l'humanité»!
Ainsi le respect inconditionnel de la justice de cet homme des grands principes encensé pour son humanisme prend-il dans ce livre un sérieux coup. Salah Guemriche y montre en effet un homme «ni vraiment solitaire, ni pleinement solidaire» (2), lesté par son appartenance à une communauté dont il épouse bien des aveuglements et des préjugés, un homme imprégné de la mentalité coloniale de son milieu et non le penseur libre que l'on prétend. Car pour cela, il aurait fallu «oser penser contre la mère (...), contre l'ordre de la tribu, contre l'ordre du sang»(3). Mais qui lui jetterait la pierre ? Pas Salah Guemriche, assurément. Quant à cette fameuse lucidité, Camus, en ce qui concerne l'Algérie, en doutait lui-même : «J'ai avec l'Algérie une longue liaison qui m'empêche d'être tout à fait clairvoyant».
2) en référence au titre du livre de Catherine Camus aux éditions Michel Lafon (décembre 2009)
3) citation de Messaoud Ben youcef, écrivain algérien auteur du Nom du père
Aujourd'hui Meursault est mort, Rendez-vous avec Albert Camus, Salah Guemriche, Amazon, juin 2013, Kindle, téléchargeable sur PC, 208 p., 7,11 €
A Propos de l'auteur :
Né en 1946 à Guelma en Algérie, Salah Guemriche vit en France depuis 1976.
D'abord instituteur, puis universitaire, diplômé en ethnologie et en sciences de l'information, il a collaboré en tant que journaliste indépendant à de nombreux journaux et revues.
Ecrivain algérien publié pour la première fois par Simone de Beauvoir (Les Temps modernes, 1971), il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages ( essais, romans, poésie, dictionnaire...)
http://ecrivainsmaghrebins.blogspot.fr/2011/01/salah-guemriche.html
EXTRAITS :
Souviens-toi de ce que t'as fait Meursault
In nomine patris
- « Mais on m'a dit que le soleil dévorait tout.
- J'ai lu dans un livre qu'il mangeait jusqu'aux âmes (...)
- J'ai hâte de retrouver ce pays où le soleil tue les questions ! »
(Albert Camus, Le Malentendu)
(...) Vous vous souvenez du jour où votre père était rentré après avoir assisté à une exécution ? Il en était revenu «livide, s'était couché, puis levé pour aller vomir plusieurs fois, puis recouché» (8). Sauf que là, le coupable comme les victimes étaient des colons ... Ma vraie question est ailleurs, c'est une question tabou mais elle me brûle littéralement les lèvres, alors je vous la pose, à vous et à qui veut l'entendre. Et si Meursault avait tué non plus un Arabe mais le père de mon ami Ariel ? Et si l'on avait dit à la terre entière que la victime était un Juif et pas un Arabe, vous croyez que l'affaire en serait restée là ? Vous croyez que l'on aurait jugé un homicide ordinaire et non pas un crime raciste, anti-sémite, qui plus est ? Que Meursault aurait continué de reporter la faute sur le soleil, à se présenter comme le bras armé du hasard, et à susciter toute la compassion du monde ? Evidemment, vous allez me répondre, comme Martha, que «le soleil tue les questions». Pas toutes les questions Monsieur Albert : seulement les questions qui dérangent !
Monsieur Albert dit que c'est sa manière à lui, reporter et écrivain, de montrer que l'indécence et l'absurde viennent de la société, du jury, et non de cet inclassable personnage qui lui a inspiré le vrai Meursault.
Le jeune homme répond : «Vous bottez en touche, Monsieur le gardien de but ! Mais j'insiste : remplacez votre Arabe par un Juif, et imaginez qu'un chroniqueur, autre que vous, présente l'assassinat comme un fait divers, et que la Justice déclare l'assassin coupable mais non responsable, croyez-vous qu'on me laissera dire que la «Justice n'était pas dans son tort» ?
(...)
8) Albert Camus, Le Premier homme
La lettre du fils de l'Arabe à Meursault
Pas l’ombre d’un soleil !
«L’essentiel, en somme, est de pouvoir se fâcher sans que l’autre ait le droit de répondre. «On ne répond pas à son père», vous connaissez la formule ? Dans un sens, elle est singulière. A qui répondrait-on en ce monde sinon à ce qu’on aime ? Dans un autre sens, elle est convaincante. Il faut bien que quelqu’un ait le dernier mot. Sinon, à toute raison peut s’opposer une autre : on n’en finirait plus »
(Albert Camus, La chute ).
(...)
«Ici, crois-tu, avec ton insouciance et ton mépris de la réalité, l’état de guerre n’est jamais parvenu à s’installer. Aucun quartier, d’ailleurs, ne serait à tes yeux touché par ce qu’on appelle pudiquement, dans l’intérieur du pays, «les événements». Alger, ville ouverte ? Comme elle l’a toujours été, ni plus ni moins. Les Arabes vaquent à leurs occupations, qui sont les leurs depuis la nuit des temps. Du reste, on ne les voit pas, tellement ils sont transparents, tellement ils savent se rendre transparents. Au mieux, ils vivent et se vivent comme des ombres. On les voit passer telles des utilités dans un film muet ou sur une scène de théâtre, en ombres chinoises. Aussi, ton meurtre est-il passé, ne pouvait que passer, tout naturellement, comme un fait divers. On ne tue pas une ombre, on l’écarte de son chemin, ou on s’en écarte. C’est quand le soleil s’en mêle que la confusion ou le conflit s’installent : du coup, c’est à qui cherche son coin d’ombre, à qui cherche à préserver sa part d’ombre. Et quand l’ombre est occupée par une autre ombre, c’est qu’il y en a une de trop… Alors, on tire : un coup, puis deux, trois, quatre, cinq coups, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus l’ombre d’un soleil !...»
C’est, en substance, ce qui est écrit dans le premier feuillet de cette lettre, qui semble s’adresser à Meursault comme à une vieille connaissance. Quel original, se dit Albert, que ce Tal qui croit pouvoir faire même d’un mort son interlocuteur implicite ! Et avec ça, «plus l’ombre d’un soleil» !... Mais au fait, pourquoi cette lettre a-t-elle été déposée chez lui ? Comme si le jeune Arabe ne s’adressait pas à Meursault mais à son fantôme. Ou à son tuteur. Mieux : à son ombre ! Et cette ombre, aux yeux de l’Arabe, serait donc Albert en personne !
(...)
L’affaire Kafka
Il faut imaginer Albert heureux
«Aux yeux de beaucoup, il est désormais "le Juste", celui qui se tient au-dessus de la mêlée pour garder les "mains pures", et qui, du haut d’un tribunal dressé par lui-même (..), rend la justice et distribue les condamnations. Qui t’a établi juge de ton peuple ? s’entend-il dire. Et pourquoi, sitôt après avoir proclamé la solidarité de tous dans La peste, refuser de lier ton sort à celui des pestiférés ?»
(André Blanchet, La littérature et le spirituel)
(...)
Donc, au début de 1942, vous faites parvenir à Gallimard… Non, fin 1941 ? Autrement dit, au moment même où, à Paris, se tient l’exposition Le Juif et la France… Et donc, vous faites parvenir à l’éditeur votre manuscrit : Le mythe de Sisyphe. L’ouvrage porte en appendice une étude sur L’espoir et l’absurde dans l’œuvre de Franz Kafka. Un auteur juif. En pleine occupation nazie, cela fait désordre. A sa parution, votre essai se trouve amputé de cette étude. Mais vous aviez été prévenu de cette amputation par votre propre éditeur. Et vous aviez laissé faire. C’est vous qui le dites, et l’écrivez, à votre professeur de philosophie, devenu votre ami, Jean Grenier : «L’Etranger, m’a écrit Gallimard, doit paraître ce mois-ci ou le prochain. Il acceptait aussi de publier mon essai, mais il y a un chapitre (sur Kafka) qui ne peut passer. Malheureusement, je ne suis pas en état de m’occuper de mes affaires. Les choses en restent là. J’aurais mauvaise grâce de m’en plaindre. J’ai été servi par la chance et par mes amis. Pia et Malraux ont tout fait.»
Et d’autres ont vite fait... de mettre cette «autocensure» sur le compte de votre éditeur. Mais vous, le donneur de leçons à vos anciens camarades communistes ; vous, «le grand prêtre de la morale absolue», selon Francis Jeanson; vous, «l’homme moral pris dans un monde immoral», d’après Edward Saïd ; comment aviez-vous pu fermer les yeux sur cette autocensure de l’éditeur, si tant est qu’elle en fut une ? Vous voulez que je vous dise le fond de ma pensée ? Eh bien, on est en droit de se demander si cette coupe fut faite par complaisance, par négligence ou plutôt par réalisme : non plus pour plaire à l’occupant mais simplement pour permettre au Mythe de Sisyphe de voir le jour, et de ne pas courir le risque d’une censure fatale à cause d’un chapitre qui, pour être éclairant, n’en est pas moins accessoire, annexe pour tout dire, au regard de l’essentiel de votre thèse sur l’absurde et de votre critique de l’existentialisme. Comme si, en délestant votre texte du fardeau que représentait alors le chapitre «Kafka», votre éditeur n’aurait fait, en somme, que garantir l’impact immédiat de votre œuvre sur vos adversaires !...
Oui, je crois que l’éditeur, dans ce cas-là, a eu bon dos, et que votre argument de n’avoir pas été «en état de vous occuper de vos affaires », est bien trop commode. Quand je pense à ce que vous avez dit de Francis Jeanson : qu’il est de «ces intellectuels bourgeois qui veulent expier leurs origines, fût-ce au prix d’une contradiction et d’une violence faite à leur intelligence » !...
Il n’est point besoin d’être un bourgeois pour cela, mon cher !... Et pour toute justification, que nous dites-vous, Albert, vous l’homme des grands principes, vous qui ne transigez pas avec la Morale, qu’il vous arrive souvent de placer au-dessus même de l’Histoire, comme vous l’a reproché un jour Kateb Yacine ? Que vous auriez «mauvaise grâce de vous en plaindre» ! Vous plaindre de quoi : d’avoir été publié dans la mythique NRF ? Et à quel prix ? Au prix d’un renoncement à vos principes fondamentaux d’écrivain libre, de l’étoffe de ces personnages kafkaïens dont vous admirez «cette étonnante liberté d’allure (qu’ils) respirent jusqu’à la mort finale» !... Que n’avez-vous donc respiré et défendu cette liberté jusqu’à la… lutte finale, Albert !
(...)