"D'acier", de Silvia Avallone
Accaio, premier roman du jeune écrivain italien Silvia Avallone faillit remporter le premio Strega, l'équivalent du Goncourt en Italie, après une campagne promotionnelle intensive un peu agaçante, il est vrai 1). Il vient d'être traduit en français par Françoise Brun 2) sous le titre D'acier.
J'avais aimé ce roman populaire puissant qui, grâce au remarquable talent de conteuse de son auteure, captive le lecteur de la première à la dernière page . Un roman peu novateur pourtant , racontant une histoire de manière chronologique et du point de vue d'un narrateur extérieur omniscient, et s'inscrivant de manière surprenante dans la lignée d'un Zola. Le cadre dans lequel il se déroule, l'empathie pour les démunis qui en émane et, surtout, certains aspects du style en font en effet à mes yeux une sorte de Germinal ou d'Assommoir du XXIème siècle !
Je vous reporte donc à ma chronique du 21/05/10 (en français) assortie d'extraits en italien:
1) propulsé en tête des ventes en Italie en 2010 avec 350 000 exemplaires vendus , ce roman célébré par la critique italienne et traduit dans 12 pays est en cours d'adaptation au cinéma.
2) Françoise Brun est une traductrice renommée du domaine italien et notamment de la littérature contemporaine . Elle est la voix française d'Alessandro Barrico et de Rosetta Loy...
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Quatrième de couverture :
Il y a la Méditerranée, la lumière, l’île d’Elbe au loin. Mais ce n’est pas un lieu de vacances. C’est une terre sur laquelle ont poussé brutalement les usines et les barres de béton. Depuis les balcons uniformes, on a vue sur la mer, sur les jeux des enfants qui ont fait de la plage leur cour de récréation. La plage, une scène idéale pour la jeunesse de Piombino. Entre drague et petites combines, les garçons se rêvent en chefs de bandes, les filles en starlettes de la télévision. De quoi oublier les conditions de travail à l’aciérie, les mères accablées, les pères démissionnaires, le délitement environnant… Anna et Francesca, bientôt quatorze ans, sont les souveraines de ce royaume cabossé. Ensemble, elles jouent de leur éclatante beauté, rêvent d’évasion et parient sur une amitié inconditionnelle pour s’emparer de l’avenir.
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Un autre avis:
J'aime bien confronter mes lectures à celles d'autres chroniqueurs. L'exercice est difficile car peu d'entre eux comprennent , lorsque je ne suis pas du même avis ou critique certains points de leur chronique, que je ne les attaque pas personnellement et ne prétends nullement avoir raison...
C'est donc avec plaisir que je vous reporte à la chronique d'une blogueuse qui avait lu, comme moi, le livre à sa sortie mais l'avait "descendu" dans un billet intitulé à l'époque «Acciao, chef d'oeuvre de nullité» !
Je lui avais reproché, non son opinion que je respectais, mais de ne pas avoir étayé ses critiques négatives plutôt virulentes en citant le texte incriminé . Et cette blogueuse , comprenant parfaitement dans quel esprit je me situais, prit la peine de compléter sa chronique 3) en précisant ses critiques et en s'appuyant sur de larges extraits du texte, ce dont je lui sais gré.
3) Elle nuança même le titre de son billet en l'intitulant "Acciaio, un chef-d'oeuvre ?!!!?" :
http://lagiravolta.unblog.fr/2010/07/02/acciaio-chef-doeuvrede-nullite/
Je précise que, même si je lis l'italien et le comprends bien, je suis loin d'être bilingue et que mon appréciation des nuances de la langue italienne peut donc souffrir de certaines lacunes, ce qui n'est pas le cas de cette blogueuse qui est professeur d'italien.
Mais j'ajoute aussi que la traductrice, qui m'avait gentiment contactée lorsque j'avais publié ma chronique, juge elle aussi ce "beau roman, très fort ,très prenant "...
A chacun donc de se faire son opinion !
Et n'hésitez pas, quelle que soit cette dernière, à venir en débattre sur ce blog ...
D'acier, Silvia Avallone, éditions Liana Lévi, 07/04/11, traduction de Françoise Brun, 400 p.
Biographie de l'auteur :